dimanche 3 mars 2024

Accepter ses désirs est libérateur

 

Je me sentais attirée par la soumission depuis plusieurs années, mais j'ai lutté, car je ne pouvais pas accepter ce que je ressentais au plus profond de moi : ce désir de me laisser diriger, de lâcher prise. J'ai lutté car j'avais peur de me tromper, peur de me perdre dans un mauvais choix. Il y avait aussi des critiques et cela me faisait douter. Certains dominants affirmaient par exemple que je ne pouvais pas être soumise dans ma sexualité car j'ai du tempérament, comme si une soumise devait le rester obligatoirement en permanence même au quotidien... D'autres me disaient que je ne pouvais pas être soumise, car je ne vis pas ma soumission 24 h sur 24.

Au début, j'ai écouté les critiques et je les percevais comme des Vérités. Mais mes désirs de soumission ne me quittaient pas. Alors j'ai cessé de me battre contre moi-même et je suis allée là où je me sens bien aujourd'hui. J'ai compris aussi que je devais être à mon écoute et avancer sans me soucier du regard d'Autrui. Il y aura toujours des personnes qui ne seront pas en accord avec moi et c'est sans importance. Ce qui compte c'est que je sois en phase avec mes envies.

Les fruits de mon acceptation, je les vis au quotidien même dans le monde vanille : je me sens beaucoup plus ancrée dans le présent qu'avant, plus vivante. Je suis aussi plus en lien avec les autres, plus en paix avec moi-même. Ce que je ressens au plus profond de mon être c'est une libération intérieure et c'est bon, vraiment bon.

Merci à ceux et celles qui m'ont permis d'avancer malgré mes doutes. Merci à vous tous pour la richesse de nos échanges et pour les belles rencontres. Peu importe nos éventuelles divergences dans les attentes, la vision que l'on a du BDSM. Moi je les vois comme une richesse, car ce qui nous différencie ne devrait pas nous éloigner, mais nous rapprocher pour partager.

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