dimanche 25 juillet 2021

Infidélité et donneurs de leçons

 

Le sujet que je vais aborder est délicat et génère souvent des jugements. Il s’agit de l’infidélité. Je vais laisser les commentaires ouverts pour le moment, mais si ça dérape comme je le crains, seul mon texte restera. Ce texte m’appartient, je vais donc modérer sans état d'âme tous les propos moralisateurs, agressifs... Merci donc de me respecter dans vos écrits.

Je suis directement concernée par l’infidélité puisque je suis mariée. Mon conjoint n’est pas au courant de mes discussions ici et de mes rencontres. J’imagine déjà que certains sont prêts à me lapider, moi la femme infidèle. Ces personnes dont vous faites peut-être partie estiment que je devrais faire un choix : rester avec mon mari et être sage ou le quitter et vivre mes envies de soumission comme je le désire.

Les idées reçues sur l’adultère sont bien ancrées et pour beaucoup, il est difficile de se remettre en question. C’est tellement plus simple de jeter la pierre sur ceux et celles qui ont leur jardin secret, les rendre coupables, tandis que celui ou celle qui est trompé est forcément une victime. Ces propos moralisateurs me soulent. Qui êtes-vous donc pour me juger moi et tous ceux qui sont dans ma situation ? Juste des inconnus : vous ne me connaissez pas, vous ne connaissez pas mon mari ni ma vie. Et vous pensez détenir la Vérité sur le sujet comme s’il n’y avait qu’une vérité, la vôtre.

Contrairement à ce que certains pensent, j’ai fait un choix, celui de rester avec mon mari que j’aime toujours et vivre en parallèle mes envies sexuelles BDSM. Il n’est pas ouvert sur le sujet, il considère que les pratiquants sont des détraqués sadiques ou des masochistes. Il considère que je lui appartiens et nous avons une sexualité classique.

J’ai donc choisi de garder mon jardin secret pour ne pas faire exploser mon couple et aussi pour ne pas faire souffrir mon mari. Quel est l’intérêt de tout révéler et générer un profond mal-être ? Aucun dans ma situation. Et si j’avais choisi de divorcer, je l’aurais fait sans donner mes raisons, car j’aurais estimé que cela ne serait pas bénéfique ni pour lui, ni pour moi.

Cette idée d’appartenance je ne m’y retrouve pas. Je ne considère pas que ce soit anormal de désirer d’autres hommes, d’avoir des envies sexuelles différentes de celle du couple officiel. Ce n’est pas non plus anormal pour moi d’aimer plusieurs hommes (et pas juste mon mari). Je n’affirme pas bien entendu que tout le monde devrait avoir la même vision que moi sur le sujet. Certains préfèreront n’avoir qu’un seul partenaire à la fois et si c’est épanouissant pour eux, c’est parfait, il ne faut rien changer.

Ce qui me dérange en revanche ce sont les jugements sur ceux (et celles) qui ont une autre approche...

Lorsqu’on considère que l’autre nous appartient, bien souvent on ne fait plus d’efforts pour entretenir la flamme, pour entretenir son corps pour maintenir les désirs. On considère qu’il nous est acquis. Moi j’ai décidé que mon couple restera toujours ma priorité. Ma soumission sexuelle me permet de me sentir pleinement épanouie et plus vivante que jamais (quand je suis dans une relation suivie avec un dominant). Mon mari en profite aussi car je me sens mieux dans mes baskets... et qu’importe s’il ne connait pas les raisons.

Bien évidemment je connais des frustrations quand je suis dans une relation avec un Maître. Comme je suis mariée, je suis forcément moins disponible. Cela n’empêche nullement une relation suivie avec deux ou trois rencontres par mois, ce qui moi me convient parfaitement.... Et cela ne nuit pas à mon engagement en tant que soumise. Je ne joue pas à la soumise quand je suis sous collier. Je m’offre corps et âme.